Un article intéressant de Patrick Artus :
"Comment le dollar peut-il avoir le rôle
de valeur refuge (de Safe haven) ?"
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=53230Depuis qu'il s'est planté en toute beauté début 2007 ("il ne peut pas y avoir de crise financière mondiale déclenchée par une crise des emprunts immobiliers subprime"), je trouve que le père Artus pond de plus en plus régulièrement des articles intéressants et (pour lui) iconoclastes (notamment une analyse marxiste assez bien fichue).
Ici :
Citer:
Depuis le début de la crise, on observe que les poussées d’aversion pour le
risque conduisent systématiquement à une appréciation du dollar.
Pourtant :
− fondamentalement, la situation économique des Etats-Unis n’est pas
bien meilleure que celle de la zone euro ;
− la « qualité du bilan » de la Réserve Fédérale est bien pire que celle du
bilan de la BCE ; la création monétaire bien plus forte aux Etats-Unis ;
− l’acharnement des ménages américains à consommer jette un doute
sur la possibilité de résorber durablement le déficit extérieur des
Etats-Unis.
Si les problèmes institutionnels et économiques de la zone euro détournent
de l’euro, pourquoi les investisseurs se reportent-ils sur le dollar, et pas sur
les monnaies des émergents les mieux gérés, qui sont normalement plus
rassurantes ?
La description détaillée qu'il donne de l'état actuel de l'économie US est saisante, à lire.
Conclusion qu'il ne donne pas : tant que les gouvernements chinois et japonais seront consentants pour financer le déficit US, le dollar sera sous respirateur artificiel. Le jour où ils le débrancheront approche donc fatalement.