vdp86 a écrit:
Un chti résumé pour ceux qui n'ont pas le temps?
Oui bien sur, désolé, j'ai posté tard hier soir
voici grosso modo ce qui s'est dit (dans les grandes lignes hein
) :
On ne peut plus rembourser de la dette avec la dette (emprunter pour rembourser de la dette).
La Banque Centrale Européenne s'est engagée à rembourser les dettes des états quelles qu'elles soient (les riches vont payer pour les pays en "faillite", et donc, in fine, les contribuables).
A court terme, des mesures encore plus drastiques que celles qui ont été prises cette année vont être prises les gouvernements.
Le "ciblage" de ceux qui vont payer peuvent être :
-> les banques : défaut de paiement (on dit on peut pas payer, asseyez-vous sur votre dette) ; politiquement c'est une bonne décision mais économiquement c'est préjudiciable (d'où les récentes déclarations de soutien de Lagarde)
-> les fonctionnaires : ce que l'on appelle la politique de rigueur (déjà le cas en Grèce et la France a commencé avec le rehaussement des cotisations retraites de ces derniers en les portant de 8 à 10%)
-> les contribuables : en faisant tourner la planche à billets, ce qui provoquera de l'inflation
A titre d'exemple, la grande Bretagne qui, bien que n'étant pas dans la zone euro, a anticipé le phénomène en licenciant 500.000 fonctionnaires.
le choix de l'état face à sa dette sera donc de choisir quels sont ceux qui vont supporter le poids des conséquence de sa politique...
La question étant de savoir en cette année de campagne quel candidat osera dire dans son programme aux français qu'il va falloir encore plus se serrer la ceinture ? (réforme de la santé,
Envisager que la France sorte de l'euro serait réalisable mais entraînerait un désastre pour l'économie nationale. La dette n'en serait que plus grande du fait de sa conversion en francs. Cela entraînerait également de l'inflation et une brouette ne suffirait pas pour acheter son pain.
L'Irlande et la Grèce sortiront de la monnaie unique si elles veulent envisager de résorber leurs dettes (par un rééchelonnement)
Nous ne sommes pas dans une crise de l'euro, mais dans une crise des déficits des états.
L'euro est une monnaie unique pour des niveaux de compétitivité différents : en dix ans les coûts de production de la Grèce ont augmenté de 65% tandis que ceux de l'Allemagne ont baissé de 5%.
En maintenant les choses telles quelles, la croissance de la Grèce sera encore plus faible. A moins de dévaluer leur salaires, leurs prestations sociales etc... Cela ne pourra pas se faire sans une révolte des peuples.voilà dans les grandes lignes...
comme le dit Dantec, il a été évoqué, mais vite fait à la fin de l'émission sur le générique de fin, le manque de transparence des assureurs vis-à-vis des assurances vie qui contiennent probablement de la dette irlandaise, espagnole, belge etc... on n'en sait rien...
A noter que la France empruntera 184 milliards d'€ en 2011, soit à peine 2 de moins qu'en 2010...Bon le Figaro parle de "
message rassurant vis-à-vis des marchés"...s'il le dit, ce doit être vrai...
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010 ... n-2011.phpIl m'a même semblé lire également (je retrouve plus l'article) que la dette Allemande n'avait plus été aussi élevée depuis la création de l'Allemagne Fédérale en 1949
2011 sera donc l'année de la communication (ou de la vérité vraie...) et notre Président nous a déjà montré qu'il en maîtrise tous les rouages... S'il promet de ressortir le Kärcher, on est mal barré...