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 Sujet du message: Les répétitions de l'Histoire
MessagePublié: 08 Déc 2009 12:10 
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Faillite systémique de LAW
source Wikipedia
....
Law mûrit l'idée de créer une banque dans l'un des multiples royaumes européens qui n'en possédaient pas. Les banques commerciales qui fonctionnaient déjà à Amsterdam, à Nuremberg, à Stockholm et à Londres émettaient des billets à ordre en échange de dépôts en monnaie métallique ce qui assurait la convertibilité des billets à tout moment, gage de sécurité pour les clients, mais interdisait à la banque de prêter à grande échelle.
Pour se différencier, il imagine de garantir ses billets par les revenus d'une certaine quantité de terres agricoles constituant le capital de base. La convertibilité à tout moment, contre des espèces sonnantes et trébuchantes, ne serait pas garantie, mais les clients auraient l'assurance que la valeur indiquée sur chaque billet émis correspondait bien à une richesse foncière existante. Ce système est une véritable révolution et un premier pas vers l'abandon de l'or et de l'argent comme uniques moyens de paiement.

Son système, où une nouvelle monnaie, indépendante de l'or et de l'argent, pouvait prendre le relais, correspondait alors à un véritable besoin des économies européennes de disposer de beaucoup plus de moyens de paiement, et en même temps plus souples. L'Europe est alors à la veille de sa révolution industrielle. Or, les arrivages de métaux précieux, notamment en provenance des Amériques, étaient de moins en moins abondants, la monnaie devenait rare et les économies s'ankylosaient, ce qui confirmait les théories mercantilistes selon lesquelles, la prospérité est fonction de la quantité d'or et d'argent en circulation. Un autre avantage de son système était de pouvoir régler l'émission de la nouvelle monnaie en fonction des besoins de l'économie et de l'État.
......
ohn Law est autorisé à créer en 1716 la Banque générale et à émettre du papier-monnaie contre de l'or. Le régent lui-même participe à la souscription des actions de la nouvelle banque. Il ne s'agissait pas d'une banque foncière mais d'une banque ordinaire, sur le modèle hollandais, qui échange des dépôts de monnaie métallique contre des billets, sans frais de courtage, les bénéfices étant obtenus grâce au change et aux opérations d'escompte. Le succès fut rapidement au rendez-vous car la monnaie émise était plus pratique pour les négociants. La banque commença à accroître le volume de ses émissions, imprimant plus de papier-monnaie qu'elle n'avait réellement d'or et d'argent en dépôt. À ce niveau la création monétaire était garantie par divers revenus que la banque pouvait s'assurer grâce à l'appui du Régent.
......
En 1720 ... Law, converti au catholicisme par l'abbé de Tencin, est nommé contrôleur général des finances le 5 janvier, pour attirer les capitaux.

La situation s'emballe: pour briser la traditionnelle thésaurisation française de l'or et de l'argent, Law interdit la possession de plus de 500 livres de métaux précieux par foyer sous peine de confiscation et d'amende.

Une récompense est promise aux dénonciateurs, et des perquisitions ont lieu, même chez les ecclésiastiques. Le 11 mars, pour décourager le public de la monnaie métallique, il suspend la valeur libératoire de l'or, à dater du 31 décembre.
Alors que l'opinion publique gronde, il fait arrêter les "semeurs de faux bruits", qui sont déportés aux colonies, ce qui crée un scandale.
Dès le 24 mars, c'est la banqueroute du système de Law. Les actionnaires se présentent en masse pour échanger le papier-monnaie contre des espèces métalliques que la société ne possède plus. Les grands, comme le prince de Conti ou le duc de Bourbon, viennent en personne retirer de l'or au siège de la banque rue Quincampoix, ce qui entraîne des émeutes. Le cours des actions chute, sans que Law parvienne à le contrôler. Le 17 juillet, 17 morts sont ramassés suite aux émeutes rue Quincampoix. Le 21 juillet, un arrêt institue une semi-banqueroute. Le Parlement, qui tente de résister, est exilé à Pontoise. Ceci précipite la chute du système, qui est supprimé par paliers en septembre et octobre. Le 10 octobre, on annonce la suspension des billets de banque à partir du 1er novembre. Le système de Law n'est plus. Law lui-même, qui a démissionné du contrôle général, s'enfuit de Paris le 14 décembre, avant de s'exiler à Venise.


8-) Cela ressemble étonnamment à nos ETF, au Comex et au merdier actuel des monnaies fiduciaires

Aujourd'hui, il ne sera pas même nécessaire de faire appel aux dénonciateurs.
Les R.G. n'auront qu'à collecter les adresses IP de ceux qui fréquentent régulièrement les sites "métaux précieux" pour savoir où perquisitionner.


"En 1720, après la banqueroute du système de Law, la dénomination officielle de la livre tournois devient la "livre" (0,31 grammes d'or pur).
500 livres = 155 grammes = 26 napoléons
[url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Napoléon_(monnaie)]un napoléon[/url] = 5,80644 d'or pur = 18,73 livres

Sur wikipedia, une mise à jour s'impose, voilà ce que l'on peut y lire
"Équivalence actuelle

L'équivalence des unités monétaires entre le XVIIe et le XXIe siècle soulève de délicates questions de méthode, la nature des biens produits et leur coût de fabrication n'ayant pratiquement plus aucun rapport. Très grossièrement, et pour fixer un ordre de grandeur, on peut considérer qu'une livre tournois de 1684 équivaudrait à 100 francs ou 15 € de 2002."
En 2002, avec une limite de 500 livres, vous n'auriez pu posséder plus de 7.500 euros de métaux précieux par foyer.."

Sauf que si on regarde le cours actuel du Napoléon
avec le napoléon à 148 € ... vous seriez limité à 26 napoléons= 3.848 Euros

La valeur de l'euro a été divisée par 2 en 7 ans

Félicitations à la BCE, à la Commission de l'UE et à nos gouvernements pour leur efficacité.

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 Sujet du message: Les répétitions de l'Histoire
MessagePublié: 08 Déc 2009 12:34 
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Faillite systémique de 1793

[b]Les Assignats[/b]

Déjà avant la Révolution les finances royales sont dans un état catastrophique avec une dette évaluée entre 4 et 5 milliards de livres et la moitié du budget royal sert à résorber la dette qui ne fait qu'augmenter et à servir de rente pour diverses personnes. Le risque de banqueroute est grand et il faut de l'argent ; le député Talleyrand propose l'idée de confisquer les biens du clergé (et non pas de les nationaliser car aucune indemnité n'a été versée en échange.)

Cet apport de patrimoine, évalué entre 2 et 3 milliards de livres, constitue un gain considérable pour les finances publiques. La mise en vente est confiée à la Caisse de l'Extraordinaire, créée le 19 décembre suivant et définitivement organisée le 6 décembre 1790.
La vente de tant de biens prend du temps, au minimum un an. C'est un délai beaucoup trop long, les caisses de l'État sont alors vides et la faillite arrivera bien avant que tout ne soit vendu.
C'est ainsi qu'est décidé de créer, le jour même de la création de la Caisse de l'Extraordinaire, des billets dont la valeur est assignée sur les biens du clergé.
L'assignat est né.
[img]http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Assignat_de_25_sols,_Sie_443,_s._Hervé.jpg[/img]
Le fonctionnement de l'assignat est simple : comme il est impossible de vendre tout de suite les biens du clergé, des billets seront émis, qui représenteront la valeur de ces biens. Toute personne qui désire acheter des biens nationaux doit le faire avec des assignats, il faut donc avant tout que les particuliers achètent des assignats auprès de l'État, c'est ainsi que la rentrée d'argent se fait. Une fois la vente effectuée, de retour dans les mains de l'État, les assignats doivent être détruits. Ainsi, la rentrée d'argent frais est bien plus rapide que s'il fallait attendre que les biens soient véritablement vendus.

Les premiers billets émis ont une valeur de 1 000 livres. Une valeur si importante ne les destine pas à servir de billets pour la population, mais à être thésaurisés par des particuliers, leur but étant uniquement de faire rentrer tout de suite de l'argent dans les caisses de l'État. La valeur totale de la première émission sera de 400 millions de livres.
L'idée est loin de faire l'unanimité au sein de l'Assemblée nationale constituante, certains rappelant la banqueroute du système de Law. C'est ainsi que des députés comme Talleyrand, Condorcet ou encore Du Pont de Nemours sont entièrement contre. Pour eux, le problème majeur de l'émission d'assignats est qu'il ne faut pas qu'il y ait plus d'assignats en circulation que la valeur des biens nationaux. Or, à cette époque, les billets sont facilement falsifiables. Il y a donc un fort risque de retrouver en circulation une quantité bien plus importante d'assignats que ce qu'il doit véritablement y avoir, et par ailleurs les assignats émis par les faux-monnayeurs n'apporteront pas de revenus à l'État. Dans un tel cas, les assignats ne vaudront plus rien.
Dès le début de 1790, les premiers ratés surviennent. Le 30 mars, Anne-Pierre de Montesquiou-Fezensac déclare au sujet des assignats que c'est «le plus coûteux et désastreux des emprunts».

Dépréciation
Le 17 avril, l'assignat est transformé en un papier-monnaie. Et l'État, toujours à court de liquidités, l'utilise pour toutes ses dépenses courantes. La machine s'emballe... L'État ne détruit pas les assignats qu'il récupère ; pire, il imprime plus d'assignats que la valeur réelle des biens nationaux. Jacques Necker, alors ministre des Finances, résolument contre la transformation de l'assignat en papier-monnaie, donne sa démission en septembre.

L'assignat perd 60 % de sa valeur de 1790 à 1793.
Bien que l'assignat voie sa valeur réduite, les enchères des biens nationaux restent tout de même très élevées et seules les personnes aisées peuvent les acheter. C'est ainsi que certains s'enrichissent énormément et achètent d'immenses terrains et bâtiments pour presque rien, en comparaison de leur valeur réelle. La surévaluation légale de l'assignat permet d'acheter des biens par conséquent sous-évalués3.
Pour soutenir l'assignat, plusieurs lois successives sont votées, toujours plus dures, comme la fermeture provisoire de la Bourse de Paris (décret du 27 juin 1793)4 et la fin de la publication des taux de change en 1793, de manière à limiter la spéculation, mais aussi de lourdes amendes et de graves peines d'emprisonnement pour toute personne surprise à vendre de l'or ou des pièces d'argent ou traitant différemment la monnaie de papier et les métaux précieux, ce qui comprend le refus d'un paiement en assignat. Le 8 avril 1793, la Convention décide que les prix de tous les achats et marchés conclus avec l'État seront stipulés uniquement en assignats, mesure étendue le 11 au secteur privé.
Dès les premiers jours de la Terreur, le 8 septembre 1793, la non acceptation de l'assignat est déclarée passible de la peine de mort : les biens sont confisqués et le délateur récompensé. Le 13 novembre 1793, le commerce au moyen des métaux précieux est interdit. En mai 1794, toute personne qui aurait demandé en quelle monnaie le contrat serait conclu doit être condamnée à mort.
Malgré tout cela, les pouvoirs politiques ne savent pas faire face à la crise économique qui arrive et l'État continue d'émettre de plus en plus d'assignats, pour financer la guerre. Le nombre d'assignats fabriqués correspond à une valeur de 2,7 milliards de livres en septembre 1792 et 5 milliards en août 1793. Au début de 1794, les assignats émis passent à 8 milliards. Toutefois, les autorités ont fini par comprendre que la dépréciation continue des assignats était due à l'excès des émissions. Aussi une partie est-elle retirée de la circulation à partir de 1793 au moyen de l'emprunt forcé. En retranchant les sommes rentrées et brûlées, il n'en reste en circulation que 5 milliards et demi. En juin 1794, la création d'un nouveau milliards d'assignats, d'une valeur allant de 1000 francs à 15 sous, est décrétée, dans le même temps qu'un emprunt forcé sur les riches de 100 millions est lancé par le comité des finances7,8. Après de nouvelles émissions, les assignats mis en circulation passent de 10 milliards en août 1795 à près de 45 milliards de livres en janvier 17969,10, alors que la somme totale des assignats n'aurait jamais dû dépasser les 3 milliards, valeur des biens du clergé. La cause de l'inflation réside dans la surproduction des assignats, le contrôle des prix ne permettant pas de baisser ceux-ci mais ayant pour effet de créer la pénurie11.
Un grand nombre de faux assignats, fabriqués en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Suisse et en Grande-Bretagne, avec la complicité du gouvernement britannique, alors le plus grand ennemi de la France, intéressé à accélérer la crise économique française, ont inondé la France

Fin des assignats et bilan
Sur décision du Directoire, l'assignat est finalement abandonné avec faste lorsque les planches à billets, les poinçons, les matrices et les plaques sont brûlés en public place Vendôme, le 30 pluviôse, an IV de la République (19 février 1796).
Le 18 mars, l'assignat est retiré de la circulation contre un nouveau billet, le mandat territorial. L'échange se fait sur la base de 30 francs assignat contre 1 franc mandat, au lieu de 300 contre 1, sa valeur réelle, ce qui condamne le nouveau titre dès son émission. Le mandat territorial connut plus ou moins la même histoire que l'assignat, sa dépréciation se fit bien plus rapidement que pour son prédécesseur. Le 4 février 1797, il fut retiré de la circulation et la monnaie sonnante et trébuchante reprit sa place.
L'assignat est généralement considéré comme un pur échec. Cependant, sa création a non seulement empêché la faillite quasi immédiate de l'État français mais contribué à la réduction de la dette et permis de trouver l'argent nécessaire au financement de la guerre dans les heures difficiles de l'an II.

.....
;) Ca vous rappelle quelquechose ?
Planche à billets ?
Grand Emprunt ?
Interdiction de posséder et de commercer en Or ou Ag ?
Délation ?
Faillite de l'Etat ?

Changement de l'Assignat-papier contre un nouveau papier le "Mandat Territorial"

En étudiant les cycles de l'Histoire,
vous pourriez écrire ce qu'IL VA SE PASSER DANS LES MOIS A VENIR

8-) Vous pourriez le parier à 100 contre 1

Voilà une manière élégante de dire les choses sans les dire ;)

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 Sujet du message: Re: Les répétitions de l'Histoire
MessagePublié: 08 Déc 2009 12:47 
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Inscrit le: 05 Déc 2008 07:01
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L'Histoire ne se repete jamais.
Mais les memes causes produisent les memes effets.
Similitude n'est pas equivalence.

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Un homme se promenait nu l'habit à la main... J.Prévert.


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 Sujet du message: Re: Les répétitions de l'Histoire
MessagePublié: 08 Déc 2009 15:56 
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Inscrit le: 27 Oct 2008 14:56
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qu'importe le mot, je suis d'accord de l'importance a accorder au détail historique.
voir le FN reprendre des baseline des chemises brunes "10 millions de juifs / 3 millions de chomeurs, ou est la solution" 40 ans plus tard en version "immigrés" à la place ça fait réfléchir.
Pour l'éco c'est plus dur. on peut voir dans le passé des grandes dépressions, des créations monétaires fantastiques, des interdictions de MP toussa, mais on a de nouvelles données aussi : les ventes a terme, le carry trade, les logiciels de trade ouvrant 2 millions de contrats a la nannoseconde a 3 heures du matin sans kerviel a côté, et cette putain de cise en W qui n'en fini pas de retarder sa deuxième jambe.

Aura t-on une nouvelle fois une politique de grands chantiers, trois ou 4 guéguerres, puis une vaste campagne d'appel au consumérisme patriotique ?

Je me marre d'avance, je me demande comment Jean Pierre perneau vas pouvoir tourner ça...

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 Sujet du message: Les répétitions de l'Histoire 1914 ....
MessagePublié: 13 Déc 2009 19:33 
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À la déclaration de guerre, le 5 août 1914, le franc entra dans une période de cours bloqué et l'obligation faite à la Banque de France de rembourser en or les billets qui lui étaient présentés fut suspendue. Le coût exhorbitant de la guerre conduisit le gouvernement, non pas à réquisitionner les avoirs en or et en argent, mais à faire appel au patriotisme et à interdire l'exportation des métaux précieux. À l'été 1915 les français avaient apporté environ 725 tonnes d'or en échange de papier-monnaie.

Avec le développement du marché noir de l'or le gouvernement interdisait le 12 février 1916 la vente ou l'achat de monnaies métalliques au delà de leur cours légal. Cette interdiction devait être renouvelée à la fin de la guerre et maintenue jusqu'en 1928, année de la fin du cours forcé de la monnaie nationale.

Après guerre la France est dans un état de délabrement économique et financier exceptionnel. Les tentatives de retour à l'étalon-or dans les conditions totalement irréalistes, c'est à dire sans prise en compte de la réalité inflationniste de la période de guerre, et les exigences des vainqueurs en matière de réparations, ont ouvert la voie à une série de crises économiques et financières qui ont pesé sur les monnaies. En 1914, avant l'ouverture des hostilités, le Franc était défini par 0,2903 grammes d'or (en fait le franc germinal était défini à l'origine comme 5 grammes d’argent titré à 90% de fin). En 1928, après les quelques années nécessaires à la stabilisation de l'économie, il fallait alors 0,05895 gramme d'or fin pour obtenir un Franc Poincarré de 1928. Soit une dévaluation de près de 80% du Franc.

Les différentes crises monétaires (Dollar, Livre Sterling, Mark ...) poussèrent une fois encore les investisseurs à lâcher le papier pour thésauriser la monnaie métallique. L'accroissement de la demande d'or aux guichets de la Banque de France, en échange de monnaie papier, poussait le gouvernement à promulguer le 1er octobre 1936 une loi invitant les détenteurs d'or à se déclarer et à restituer leurs avoirs, au prix d'achat, à la Banque de France. 87 tonnes furent ainsi récupérées par la Banque de France. Devant un tel enthousiasme le gouvernement devait durcir le ton dans un décret du17 février 1937 assimilant la détention d'or à de la contrebande. L'impopularité de ces décisions conduisait le gouvernement à faire machine arrière dès le 9 mars, soit seulement 3 semaines plus tard. La détention et le commerce de l'or redevenaient ainsi libres. Comble du bonheur, le Trésor dédommageait ceux qui avaient apporté leur or.

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 Sujet du message: Les répétitions de l'Histoire 39-45
MessagePublié: 13 Déc 2009 20:18 
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Le déclenchement de la IIème Guerre Mondiale allait mettre une nouvelle fois encore l'or sur le devant de la scène. Le 9 septembre 1939 était publié un décret-loi prohibant ou règlementant l'exportation des capitaux, les opérations de change et le commerce de l'or. L'or entrait, une nouvelle fois, dans la clandestinité, et n'en sortira qu'en 1948 !

Alors que le cours officiel (bloqué) de la Banque de France était de 274,49F pour un Napoléon, en juin 1940
le même Napoléon s'échangeait au cours officiel du marché parallèle à 825F, en novembre 1940 il atteignait 1000F, puis 1400F fin décembre 1940. Le Napoléon terminait l'année 1945 au delà de 4000F pour ensuite culminer à 6500F pendant l'année 1946.


Le 7 octobre 1944 De Gaulle publiait une ordonnance interdisant à tout propriétaire d'or, d'en effectuer la cession, à titre onéreux ou gratuit, sous quelque forme que ce soit, à toute personne de transporter de l'or pour quelque motif que ce soit. Elle était complétée le 17 janvier 1945 par une ordonnance invitant les détenteurs d'or à se faire recenser auprès de l'Office des Changes.
Puis la loi 45-0140 du 26 décembre 1945 donnait au gouvernement l'autorité pour procéder à la réquisition de l'or, des devises et des valeurs mobilières étrangères.

Néanmoins ces dispositions n'ont pas découragé le marché parallèle de l'or. Au sortir de la guerre, alors que la Banque de France publiait ses nouveaux taux forcés, soit 760,5F pour le Napoléon, le marché parallèle l'affichait à 4000F.

Voir l'article publié par Roque sur PRO-AT

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 Sujet du message: Re: Les répétitions de l'Histoire
MessagePublié: 13 Déc 2009 20:30 
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Et oui !
C'est arrivé chez nous ! ... et pas qu'une fois ! ... et il n'y a pas si longtemps !
Ca donne même l'impression, que l'état arnaque le citoyen à intervalles très rapprochés.

Les "confidences" qui me tombent dans l'oreille, laissent entendre qu'il n'en sera pas autrement cette fois-ci.

C'est une des raisons qui m'ont décidé à me débarrasser de ma joncaille.

La deuxième, c'est que je préfère l'argent qui fera beaucoup mieux que l'or.

Si vous voulez recevoir ma dernière analyse sur l'argent et les événements monétaires à venir, mettez moi votre email en pm,
je vous enverrai le dossier en pdf.

mes conclusions sont trop sensibles pour les mettre en forum

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 Sujet du message: Re: Les répétitions de l'Histoire
MessagePublié: 15 Déc 2009 16:43 
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MP envoyé ! ;)


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 Sujet du message: Re: Les répétitions de l'Histoire
MessagePublié: 18 Déc 2009 14:27 
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J'ai embrayé sur cette file pour les commentaires du pdf

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 Sujet du message: Re: Les répétitions de l'Histoire
MessagePublié: 12 Fév 2011 17:45 
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Ceci est un ordre de l’Etat: « Vendez votre or »

La Banque Centrale des Pays-Bas a dicté à la Caisse de retraite des travailleurs du verre de vendre l'Or détenu en tant que "commodity" sous le prétexte fallacieux que la proportion d'Or était trop importante par rapport aux autres Matières Premières. La Caisse de retraite a été en justice, mais la Justice s'est rangée aux côtés de la B.C.

Où est la Justice dans tout celà ?
Encore des retraités qui vont se trouver avec des revenus dévorés par l'inflation galopante...

Si vous relisez cette file, vous vous demanderez comme moi, si ceci n'est pas le premier signe avant-coureur d'un diktat généralisé, tel que ceux imposés par la "faillite de Law", la faillite des Assignats du Gouvernement Révolutionnaire, etc ...

Le rapport est évident.
Nous savons que nos gouvernements SONT EN FAILLITE, que la Fed et la BCE sont en faillite...
L'ensemble du système est à l'agonie.

Lire les commentaires de Crottaz Finance et son article de 2009 qui avait anticipé cela.

Citer:
Here Comes Executive Order 6102 For The QE Generation:
Dutch Central Bank Orders Pension Fund To Sell Its Gold

Perhaps the most stunning example of what may be in store for asset managers and pension funds (and possibly retail holders) who dare to challenge central bank monetary authority comes from the Netherlands, where we have just witnessed the 21st century equivalent of Executive Order 6102. The story in a nutshell (and as translated loosely from the primary source presented below): the glassworkers pension fund (SPVG) was ordered by De Nederlandsche Bank (DNB, or the equivalent of the Dutch central bank), that it has to sell the bulk of its gold assets. After the SPVG refused to comply with the order, the DNB went to court and the decision has come out, siding with the central bank, ordering the SPVG to sell the required gold within two months. The pension fund, which invests for 1142 employees, in late 2009 had gold bars worth 34.6 million euros, or about 1400 kilograms. The total fund assets amounted to 288 million euros at that time. The DNB argued gold is a commodity and holding 13 percent was overweight in comparison to the 2.7% average that pension funds are invested in commodities. DNB has found that such a large proportion of gold is inconsistent with the interests of the participants. SPVG sees gold as a medium of exchange, such as euros, but DNB believes that the price of gold fluctuates too much for it to be classified as an investment. Translation of the translation: the central bank has now directly ordered a fund how to allocate its gold assets, because it explicitly disagreed with the fund's statement that gold is money, claiming instead that it is nothing but a very volatile commodity. Very soon no pension funds in the Netherlands will be allowed to hold any amount of gold more than the merely nominal. This latest gold confiscation equivalent event is most certainly coming to a banana republic near you.


Source : zerohedge

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