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Tradosaure
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 Sujet du message: Conférence économique OFI AM
MessagePublié: 12 Jan 2012 16:27 
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Un bon moment de détente :lol:


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Conférence OFI AM : Où va l'économie mondiale ? Où investir en 2012 ?


A l’occasion de la conférence annuelle d'OFI AM, Patrick Artus (Natixis), Jean-Pierre Petit (Les Cahiers Verts de l’économie), Jean-Marie Mercadal (OFI AM) et Vincent Strauss (Comgest) ont confronté leurs analyses et recommandations.



« Investir est simple, mais pas facile ! ». Warren Buffett a toujours eu le sens de la formule et celle-ci, mise en avant par OFI AM, se prête tout particulièrement au climat actuel alors que les indices boursiers peinent à rebondir après la grande décrue engagée depuis l’été 2011. Morosité et aversion au risque sont toujours au menu. En 2012, la croissance mondiale sera peu soutenue mais la conjoncture américaine mieux orientée qu’en Europe où la crise de la dette des pays périphériques va continuer de dominer l’agenda des marchés. « En 2012, nous allons faire face aux trois R : Récession européenne, résistance aux Etats-Unis et ralentissement des pays asiatiques et émergents » résume Jean-Pierre Petit, le président des Cahiers Verts de l’économie.

Rendements négatifs

Dans ce contexte marquée par la défiance, les investisseurs font preuve d’une frilosité persistante. « Aujourd’hui, investir sur un bon du Trésor allemand à six mois procure un rendement négatif » rappelle Jean-Marie Mercadal, directeur général adjoint en charge des gestions chez OFI AM. Se prémunir contre le risque à tout prix n’est donc pas la panacée. « Nous sommes passés d’un taux sans risque à un risque sans taux... de rendement » résume de son côté Vincent Strauss, le président de Comgest.

Alors, où investir de préférence ? Au niveau géographique, faut-il privilégier les valeurs américaines à leurs concurrentes européennes ? « Les nouvelles des Etats-Unis sont meilleures qu’attendu. Le quantitative easing a marché. Ben Bernanke a quand même créé trois fois plus de monnaie que tous ses prédécesseurs depuis la création de la Reserve Federal mais les ménages américains ont commencé à désépargner. C’est le point de départ du redémarrage de l’économie américaine. L’immobilier va repartir après la purge » estime Patrick Artus, le directeur de la recherche et des études de Natixis. Un sentiment partagé par Jean-Pierre Petit : « le momentum est positif : la confiance aux Etats-Unis a résisté malgré les chocs : 2,6 millions d’emplois ont été créés depuis la reprise. Il faut toutefois rappeler que la crise de 2008-2009 avait détruit 8 millions d’emplois. »

« Japonisation » de la zone euro

Rien de tel dans une zone euro empêtrée dans la crise des dettes souveraines. « Tous les ingrédients sont réunis pour assister à une « japonisation » de la zone euro : dette excessive, gouvernance économique défaillante, ajustements lents et graduels. De plus, l’euro fort renforce les pressions déflationnistes » déplore Jean-Pierre Petit. A plus court terme, l’économiste penche plutôt pour une récession de type 1992-1993. L’Europe est-elle condamnée à une longue stagnation de sa conjoncture qui la relaierait au statut de zone économique de second rang ? « Tout n’est pas noir dans la zone euro. Certes, la Grèce n’y arrivera pas. Elle a basculé dans l’économie souterraine. Mais cette crise est une crise du déficit extérieur et l’Irlande et l’Espagne sont en train de résorber le leur » explique Patrick Artus. La zone euro évitera la désintégration aux dires des experts. « C’est l’intervention de la BCE qui a permis que le taux d’intérêt italien ne dépasse pas 7%. Pourtant, elle n’est pas engagée massivement dans une politique de soutien à l’économie. C’est la seule Banque centrale dans ce cas » rappelle Jean-Marie Mercadal. Pour financer les déficits sans heurter la position allemande de non monétisation de la dette, Patrick Artus rappelle « l’astuce » mise en place en décembre dernier : « Ce sont les banques qui vont financer les déficits publics via la BCE qui leur prête à des taux très faibles. C’est une façon de contourner les traités. Chaque secteur bancaire va financer son pays et celui des voisins. »

Du côté des pays émergents qui ont suscité beaucoup d'interrogations l'an dernier, faut-il attendre une embellie? « Le bas de cycle a été atteint il y a 2-3 mois dans les pays émergents. En Chine, les salaires ont augmenté et cela a entraîné des délocalisations mais le besoin d’investissement des entreprises reste élevé. 2011 est la première année où les entreprises chinoises investissent plus à l’étranger que les entreprises étrangères en Chine » fait remarquer Patrick Artus. Un enthousiasme qui n’est pas du tout partagé par Vincent Strauss. « Le modèle de croissance chinois a atteint ses limites. Le crédit officieux pourrait représenter 40% du PNB » souligne le gérant qui n’a de cesse de dénoncer les visées hégémoniques de la Chine et la naïveté des pays occidentaux à son égard.

2012, bon point d’entrée pour les actions ?

Une fois le tableau macroéconomique dressé, nos experts se livrent au jeu difficile des prévisions. « Il faut surpondérer les Etats-Unis, les émergents, les matières premières cycliques (le bas du cycle a été atteint il y a 2-3 mois dans les pays émerge), les valeurs exposées à la consommation en Europe du Nord et les banques françaises. En revanche, il faut sous-pondérer les actifs liés directement à la liquidité et à la demande intérieure des pays d’Europe du sud » conclut Patrick Artus. De son côté, Jean-Marie Mercadal estime que l’environnement va rester peu propice au gonflement du prix des actifs. « La chasse au rendement sera prépondérante. Parmi les placements pas chers et relativement sûrs, on trouve les obligations convertibles, les obligations indexées sur l’inflation, la dette émergente etc. » estime l’économiste d’OFI AM.

Et les actions ? Elles restent incontournables. Les mauvaises nouvelles sont globalement dans les cours et un investisseur qui veut générer de la performance en 2012 ne pourra pas s’en passer. « 2012 pourrait constituer un bon point d’entrée pour les marchés actions » pense Jean-Pierre Petit, pourtant peu optimisme sur la situation européenne même si l’économiste rappelle que l’Eurostoxx ne pèse que 10% de la capitalisation boursière mondiale ! « Les actions, toujours par défaut, sont à privilégier sans non plus être naïfs. Nous ne retrouverons pas l’effet de levier des années d’avant la crise » conclut de son côté Vincent Strauss. Un choix partagé par Jean-Marie Mercadal : « Malgré l’absence de visibilité, il ne faut pas rester absent des marchés actions qui sont très faiblement valorisés et privilégier les valeurs de rendement et les grandes valeurs occidentales (hors financières). »



Julien Gautier
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 Sujet du message: Re: Conférence économique OFI AM
MessagePublié: 12 Jan 2012 17:13 
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Ta 1ère phrase soulignée est... comment dire... Touatesque !
La 2nde, ben pourquoi pas ? Fin de l'année 2012, si les indices reprennent un coup de massue sur leur niveau actuel (ce qui semble être en suspend comme une goutte de morve au nez par temps froid), effectivement ce sera un bon point d'entrée :lol: .

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 Sujet du message: Re: Conférence économique OFI AM
MessagePublié: 12 Jan 2012 18:21 
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Bon résume :mrgreen:

Qui plus est, Touati a travaille dans la même boite qu'Arthus, Natixis...

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