La solution est pourtant simple: la baisse des pensions.

La génération de retraités actuelle et celle à venir n'avait qu'à anticiper la pyramide des ages au lieu de flamber

Je vais y aller de mes solutions "de bistro" (en France, c'est bien connu, il y a 60 millions d'arbitres, d'économistes, de ministres de ceci-cela...).

J'ai vu récemment un statistique qui montrait que les retraités (inactifs) gagnaient en moyenne plus que les actifs.
Je trouve ça totalement délirant et absolument intenable à long terme.

Sachant que beaucoup de retraités sont proches du minimum vieillesse, je me dis qu'il y en a une petite proportion qui se gave.
Sans compter tout ceux qui sont détenteurs de rentes (immobilier, par exemple).

Ma solution: les pensions de retraite ne devraient assurer qu'un minimum correct. Rien d'autre.
- celui qui a eu des revenus modestes toute se vie (et qui n'a pas pu se constituer des rentes) a la garantie qu'on ne le laissera jamais tomber
- celui qui continue a percevoir des revenus (boursiers, immobiliers...) inférieurs à ce revenu correct reçoit le complément jusqu'à hauteur de ce minimum correct.
- celui qui continue a percevoir des revenus supérieurs à ce revenu correct ne touche rien
c'est, à mes yeux, le principe même de l'assurance retraite.

Mais on ne va pas refaire le monde ce matin, non?

En tout cas, je reste persuadé que les retraités actuels qui se gavent (j'en connais) vont tuer le système.
Et nos politiques, convertis au "y'a que le privé qui est beau"* ne vont rien faire pour le sauver.

Fred92

*tout privatiser ou tout nationaliser ne sont (amtha) que les deux faces de la même pièce.

Ca veut dire que le mec qui a économisé pour avoir un appart en loc afin d'améliorer sa (petite) retraite, tu lui abaisses sa pension en conséquence? Pas très équitable...
Par contre, l'idée de plafonner plus largement et de laisser les plus aisés (enfin, on parle ici des classes moyennes) ajouter des revenus perso, ça me semble effectivement pertinent.

Ceci étant, le préambule avant tout se qui peut s'apparenter à un sabordage de notre modèle social, devrait être de réguler les systèmes financiers, lutter contre l'évasion et les paradis fiscaux, ou la fraude en général, etc...

Parce que là, accepter l'austérité en oubliant que ceux qui ont rendue nécessaire continuent de se gaver, je trouve ça insupportable.

Au contraire. Je vois l'assurance vieillesse comme une assurance de ne pas être laissé sans rien. Si tu as déjà des revenus, tu n'en a plus besoin.
Exactement comme l'assurance maladie: tu cotises mais tu n'y a droit que si tu en as besoin.
Cela permettrait (amtha) de diminuer les cotisations.
Ceci dit, je ne suis pas opposé à une certaine progressivité (en fonction des cotisations).
Cette idée m'est venue parce que je connais des retraités dont la pension n'est rien d'autre que l'argent de poche (dix apparts en location) et d'autres dont la pension suffit à peine à manger tous les jours (smicards toute leurs vie).


Moi aussi, mais comme ce sont eux qui sont au pouvoir...
C'est ce que j'écrivais ailleurs (je sais plus où): on baisse les salaires mais on continue à rembourser les "dettes", on rémunère moins le travail pour continuer à rémunérer autant le capital (et ce sont les mêmes qui nous disent que le marxisme c'est dépassé!).

Fred92

On est en phase...

Sachant qu'il y a deux sortes de capital :
- celui qui fait tourner l'économie (investissements de long terme, notamment)
- et tout le reste, qui doit représenter désormais 95% des flux financiers

Donc la taxation du capital devrait être en partie (voire totalement) dérogeable pour le premier cas.
J'ai l'impression que notre gouvernement fait l'inverse en ce moment (par clientélisme dans doute)...

Je suis presque d'accord avec toi Fred, mais ça me semble aberrant aussi de "punir" celui qui a économisé toute se vie pour améliorer ses vieux jours et de récompenser la cigale qui a tout flambé ; parce que tous les deux ont cotisé autant toute leur vie, mais le second touchera plus du produit de ses cotisations que le premier. À la limite, on peut déduire une partie des revenus du capital accumulé (genre 50%) de la pension d'état, mais pas tout... Comme ça, notre cigale aura 1500 € de pension, pendant que notre fourmi aura ses 1000 € de revenus locatifs + 1500 - (1000 / 2) = 2000 € de retraite en tout. Elle n'aura pas épargné en vain.

Personnellement, je pencherais plus pour une pension fixe, pourquoi pas au niveau du SMIC (qui est censé être suffisant pour quelqu'un qui travaille, donc a fortiori largement suffisant pour un retraité qui a moins de frais). Ainsi, tout le monde aurait un revenu décent à la retraite. Et celui qui aspire à un meilleur niveau de vie, ben il a toute sa vie active pour se créer des revenus supplémentaires (loyers, dividendes, capital, ...). C'est largement soutenable sur le très long terme, même avec des niveaux de cotisation très bas, même avec un taux actifs/retraités très bas, et cela renforce la solidarité entre actifs et retraités (tous ont intérêt à ce que les revenus des travailleurs soient élevés et ne soient pas trop rognés par l'inflation, puisque les retraites sont indexées dessus).

Qui dit grosse retraite, dit très très grosses cotisations.
Cotisations cumulées supérieures à la rente, rente qui plus est aléatoire en raison du risque décès.
Les gros cotiseurs seraient avisés de ne plus cotiser et consacrer cette somme à la constitution d'un patrimoine immobilier ou autre qui lui est transmissible (moins le scandaleux racket des droits de succession).
Et là c'est la fin du système de répartition, ne tapons pas trop sur les gens fortunés car ce sont eux qui financent l'assistanat.
L'allongement de la durée de la vie, le coût des soins médicaux modernes est un problême majeur dont ne bénéficierons pas les générations montantes.

Que pensez-vous de la différence entre retraités et retraitées ? Les 7 ou 8 ans d'écart de longévité font qu'une retraite de retraitée dure à peu près moitié plus qu'une retraite de retraité.
Des compagnies font ou ont fait des différences entre primes des conducteurs et des conductrices. Mais dans ce sens-là, c'est politiquement correct...

C'est terminé au 1er janvier 2013. Plus de différence homme-femme pour les nouveaux contrats d'assurance auto, de mutuelle, etc...