Fred92 a écrit:
Sverige6 a écrit:
Mais là non seulement toute la société essaie de vivre sur le dos du peu de personnes créatives et travailleuse qui sont là,...
Attention: la très grande majorité (pour ne pas dire la totalité) des personnes ayant ces revenus ne tire pas ces revenus de son
travail, mais de ses
rentes.
Grosse nuance (surtout si c'est pour dire que toute la société essaie de vivre sur elles!).
C'est un peu comme M. Romney que déblatère sur les "assisté" alors qu'il est milliardaire et paye moins d'impôts que sa secrétaire. Qui est l'assisté, on se le demande ?
Sverige6 a écrit:
Tout comme le modèle syndical Français au lieu de négocier et de défendre les intérêts des travailleurs vise plutôt à emmerder les patrons autant qu'ils le peuvent. C'est un état d'esprit malsain et peu constructif. Aussi des milliers travailleurs empatissent alors qu'ils pourraient avoir des conditions de travail comme dans les pays Scandinaves, tout en étant plus en harmonie avec le patronnât.
Justement, on en causait à coté:
viewtopic.php?p=179724#p179724 (C'est une file qui parle des mentalités aux USA. C'est intéressant bien qu'elle parte un peu en HS!).
Fred92
Les rentes et le travail sont la même chose. Derrière les rentes il y a du travail. Derrière les plus value il y a un pas vers l'efficience des marchés. Les marchés non efficients sont coûteux. E.g.: Un or à 3,000$ l'once il y a 25 ans aurait économisé au moins trois crises économiques.
Ce qui vous dérange c'est qu'il y a peut être un mec derrière ces centaines de millions qui ne glande rien de la journée. Pour commencer c'est rarement le cas et même s'il ne gère même pas son propre argent il est la source d'un grand nombre de décisions qui ont des retombées importantes pour tous les autres acteurs de l'économie (comment il va consommer, par exemple). Et même s'il était un légume qui ne bougeait pas de la journée, et qu'il ne consommait rien, si son argent de toute manière est actif, il y a-t-il vraiment une différence entre cette personne et un sdf qui se refuse de travailler? Si vous ne pensez pas alors aussi qu'on devrait punir l'oisiveté de manière générale et obliger les gens à travailler et à rester actif dans la société, il faut que vous vous rendiez compte qu'une part de votre sentiment sur la question vient d'une jalousie plus ou moins subconsciente à leur égard, certes renforcée socialement (c'est assez facile de se mettre d'accord sur le principe quand il y a des centaines ou des milliers de smicards par millionnaire, mais cela ne rends pas votre jugement plus juste pour autant, cf.
http://en.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_populum ).
Quand à la logique que passé un certain montant la richesse est inutile à une personne, il y a le danger de limiter la recherche de solutions dans la société. S'il fait peu de différence pour moi entre couvrir un petit besoin d'une société qui me rapporterai un million en temps normal et de couvrir un gros besoin qui m'en rapporterait 100, puisqu'au delà d'un certain montant tout pousse à ce qu'il y ait de moins en moins de différences pour moi, alors je m'efforcerai à couvrir des petits besoins et la société souffrira de ce fait. L'économie est là pour rendre efficiente la couverture de besoins mutuels dans une société qui se complète, truquer les règles du jeu au delà d'un niveau viable est dangereux. Il y a un juste équilibre à tout. L'état est là pour contrer la nature de son peuple à l'avantage de ce peuple, pas à être l'expression des défauts de cette nature (cf.
http://en.wikipedia.org/wiki/Pure_democracy). Les démocraties pures sont des dictatures communalisées, elles expriment monstrueusement les moindres désirs de leur population en toute ignorance de la morale et des droits fondamentaux. Vous pourriez avancer, bien sur, que même en étant lourdement taxé sur la différence de revenu grimpante il reste d'autres motivations que celles financières à subvenir aux besoins d'une société. Aussi auriez vous raison que certains milliardaires feraient leur boulot même s'ils n'étaient pas payés, tout comme beaucoup de smicards travailleraient librement dans une société purement communale. Cependant ce sont là des exception et penser faire reposer une société entière sur ce genre d'exception est un fantasme qui ignore beaucoup de la nature humaine.