Dans l'affaire Séphora des Champs Elysées où tous les employés veulent travailler tard le soir, la justice a décidé de suivre l'avis des syndicats, c'est à dire d'interdire à cette enseigne d'ouvrir après 21h.
Ce n'est pas la première fois que "grâce" à des syndicats, des employés qui n'ont rien demandés se retrouvent licenciés. On pourrait trouver des dizaines d'exemples.
A titre perso, je connais 2 cas (1 dans le privé, 1 dans le public) où le syndicat a joué contre l'employé.
Je sais que le représentant syndical a un statut qui le protège dans l'entreprise, mais pourquoi faire contre les intérêt des employés ?
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"Comment vais-je payer ma formation ?" ou encore "m'organiser avec mes enfants ?": dans le bus qui les ramène de la Cour d'appel de Paris où la justice vient d'interdire le travail de nuit au Sephora des Champs-Elysées, les salariés ne décolèrent pas.
Hunjun, âgée d'une vingtaine d'années, avait réussi à trouver un job lui permettant de payer ses frais de scolarité et de suivre sa formation: Ecole la journée, vendeuse le soir dans le plus grand magasin Sephora au monde, sur les Champs-Elysées.
Et puis, le "coup de poignard" est venu ce lundi de septembre. "C'est un cauchemar!", raconte cette employée du département Couleurs.
"Je finis ma formation à 16H00. C'est pour ça que j'ai postulé chez Sephora. ça m'arrangeait et maintenant ?", se reprend-elle, masquant difficilement sa colère.
Comme elle, 58 salariés sur quelque 200 employés dans le magasin amiral du distributeur de cosmétiques, propriété du géant mondial du luxe LVMH, s'interrogent sur leur avenir.
"Travailler le soir, c'est notre choix; ça nous arrange; ça nous fait de l'argent en plus et c'est comme ça depuis des années", assure Touty, une autre vendeuse.
Confortée par les regards approbateurs de ses collègues, elle raconte que l'équilibre qu'elle a trouvé depuis quatre ans entre sa vie privée et son travail a vécu.
"Avant je m'occupais de mes enfants en journée et j'allais travailler le soir, mais maintenant ?", interroge-t-elle.
"Qu'est-ce qui va se passer maintenant ?", c'est la question que la plupart pose en arrivant devant l'entrée du magasin, où les touristes regardent avec circonspection ce groupe d'hommes et de femmes tout de noir vêtus, dans leur tenue de travail, les mines abattues.
Certains proposent de cesser immédiatement le travail, d'autres sont silencieux, sonnés.
Salariés contre syndicats
La direction les invite à un "briefing" à l'intérieur, histoire de rassurer et surtout de remotiver les équipes. Ils seront reçus un par un la semaine prochaine. Sephora promet de "tout faire pour qu'il n'y ait pas de licenciement". Les agents de sécurité se font discrets.
Les anciens horaires sont encore frappés en gros sur les portes. Bientôt, ils disparaîtront, promet une porte-parole.
A la colère, s'ajoute un vif sentiment d'injustice d'autant plus que les salariés de l'enseigne ont lancé une pétition, signée déjà par la moitié des effectifs du magasin, dans laquelle ils se disaient favorables au travail de nuit.
"Il y a plein de grands magasins qui ferment tard sur les Champs. Pourquoi nous ?", dénonce Hunjuan, avant de s'en prendre à ces syndicats qui "s'assoient" sur les intérêts des salariés.
"Ces gens-là ne parlent pas en notre nom, qu'est-ce qu'on va devenir ? On est dans un pays où on lutte contre le chômage et pourtant des syndicats eux s'en foutent", fustige Diane, responsable des soins.
La bataille juridique contre le travail de nuit dans le commerce est livrée par l'intersyndicale du commerce Clic-P, qui s'oppose aussi au travail dominical. Elle a fait apparaître des divergences entre les salariés et leurs représentants.
Sephora, qui réalise 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le monde, indique que son magasin aux Champs-Elysées enregistre plus de 20% de ses ventes après 21H00. Un accord sur le travail de nuit y a été signé en juin dernier et prévoit 25% de rémunération en plus pour les salariés de nuit.
http://fr.news.yahoo.com/champs-elys%C3 ... 42977.html