On reparle de l'affaire Falciani.

"SwissLeaks", HSBC Genève au coeur d'un vaste scandale fiscal

http://www.rts.ch/info/monde/6525619-sw ... iscal.html


La suite: http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

Avec rien de bien neuf et comme d'habitude des "unes" bien synchronisées des journaux détenus par ceux pour qui roulent l'ICIJ. Soi-disant du journalisme d'investigation.

En Belgique on parle de 6 milliards et d'un manque à gagner de qq centaines millions d'euros (les 6 milliards ne sont pas récupérables : seul l'impôt éludé et les amendes le sont). Mais c'est quoi qq centaines de millions d'euros face à la dette publique belge ? C'est quoi par rapport à une dépense publique de près de 200 milliards d'euros !?

Et on vient nous sortir que Gad Elmaleh, qui doit avoir des cachets en millions d'euros par film, a 80 000 Euros sur un compte en Suisse ? Mais on se fout de la gueule de qui ?

Pour moi c'est du vent. C'est de la propagande étatique : la suite logique de Piketty (vaste blague démontée par Charles Gave, Taleb et bien d'autres qui, eux, contrairement à Piketty avaient prédit des crises qui sont arrivées) et Oxfam (ultra-simplification, également démontée). On nous ressort du Falciani, trois ans après, avec rien de nouveau...

Ce ne sont pas les cacahuètes que les états vont récupérer qui vont les aider à éviter la banqueroute : par contre ressortir du Falciani en une synchronisée des journaux de gauche, cela aide à entretenir la haine du riche (riche qui parfois à peut-être peur du pauvre et de la rage taxatoire et qui voit dans un compte à l'étranger une façon d'essayer de se protéger du système : si on ne taxais pas tant, peut-être que moins essayeraient de s'enfuir).

Et cela aide peut-être a faire passer une pilule à venir : chypriotisme des comptes des riches européens, ISF en Europe, matrage fiscal encore plus fou, etc.

Donc voilà : moi je ne vois pas grand chose de neuf... Que qq dictateurs aient des comptes en Suisse, ce n'est pas nouveau et ce n'est ni avec les 80 000 Euros de Gad Elmaleh ni avec les centaines de millions de manque à gagner pour la Belgique qu'on va faire avancer les choses.

Comparé à la dette des états on parle de montants risibles.

A quand du journalisme d'investigation de la part de l'ICIJ concernant les dépenses publiques hors de contrôle pour faire tourner l'état providence ? La on parle de montants qui n'ont rien à voir...

Pour moi c'est de la propagande de ressortir ce vieux dossier et c'est bien orchestré.

Et évidemment cela fonctionne : on parle de HSBC, on parle de Gad Elmaleh... Mais la poutre dans l'oeil on ne la voit plus.

Une semaine après, cette affaire a fait couler beaucoup d'encre. En ces temps de disette fiscale et d'austérité, c'est clair que c'est de l'eau bénite pour les agitateurs d'opinions.

Les retombées de cette affaire sont bien plus profonds que vous ne le pensez.

Le Swiss Leaks a révélé l'ampleur de l'évasion fiscale et surtout l'incapacité des États à l'empêcher.
Or, ce qui donne la crédibilité Triple-A à un État c'est sa faculté de lever l'impôt sur toutes les transactions qui se passent sur son territoire. Si on se rend compte qu'une fois que la vis de l'impôt est serrée un coup trop fort, les fruits les plus justeux sautent hors du pressoir avant d'avoir pu donner la moindre goutte, alors on est en droit de remettre en question cette faculté de taxation des États souverains. Par là même le rating de toutes les dettes publiques dont les résidents les plus riches éludent l'impôt de manière industrielle (automatisée et en masse).
A la lumière de ce point de vue, je ne lancerais pas la pierre à celui qui prétend que nos États-Providences bien aimés pour qui nous (petites gens sans moyen d'accéder à l’ingénierie fiscale moderne) ne sommes que les ultimes recours pour leur fournir les ressources nécessaires pour boucler leurs budgets ne méritent pas plus qu'un triple C comme rating sur leur dette.
Le Scandale de la Chaise Baissée met à mal un autre dogme fondateur de notre joli crony-capitalisme qu'on croyait gravé dans la pierre.
Les banques n'auront donc jamais fini de détricoter le monde dans lequel nous sommes.
Ou alors devrais-je plutôt utiliser l'image du banquier qui coupe la branche sur laquelle il est assis, avec nous tous à ses côtés ?

...

Une très large majorité des noms doit se trouver ici: http://www.whoswho.fr/