Le blog à Lupus



Tradosaure
Nous sommes actuellement le 27 Déc 2025 06:42

Heures au format UTC + 1 heure




Publier un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez rédiger ou éditer aucun message.  [ 1942 messages ]  Aller à la page Précédent  1 ... 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162 ... 195  Suivant
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 05 Juin 2015 21:12 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 06 Juil 2011 14:17
Messages: 8763
Localisation: Portugal
Grèce : Tsipras contre-attaque face aux Européens
Maria Malagardis - 5 juin 2015

Après l'échec du sommet de Bruxelles, Tsipras reprend l'initiative en soumettant sa prochaine proposition au vote de ses députés.

C’est un peu «à prendre ou à laisser» : ce vendredi, Alexis Tsipras a annoncé que le gouvernement grec allait constituer une «dernière liste de propositions» de sortie de crise pour la Grèce. Liste qui sera d’abord soumise au vote des députés grecs. Avant d’être envoyée aux créanciers dont le dernier plan a été vigoureusement dénoncé par le Premier Ministre grec qui a qualifié d' «irréalistes» les propositions de Bruxelles et du FMI présentées mercredi. Le Premier Ministre grec s’exprimait en fin d’après-midi, devant la Vouli, le Parlement grec, pour faire le point sur les négociations pour un accord avec les créanciers, aprés l’echec de sa rencontre mercredi soir à Bruxelles avec Jean Claude Junker le Président de la Commission européen.

Sur un ton très offensif, Alexis Tsipras s’est ainsi déclaré «désagréablement surpris» par Junker et les propositions que ce dernier avait mis sur la table au nom de tous les créanciers lors de cette dernière rencontre, confirmant au passage que ces derniers exigeaient bien la baisse de la prime accordée aux retraites grecques les plus modestes (qui vient déjà sous le seuil de pauvreté) et une hausse de la TVA, notamment celle de l’électricité. «Je ne peux imaginer que des responsables politiques, et non des technocrates, ont pu croire que les députés grecs pourrraient valider de telles mesures» a-t-il martelé. Le ton est vibrant mais le choix tactique est également judicieux : en impliquant tous les partis grecs et en faisant valider ses propres propositions par le Parlement, Tsipras va considérablement gêner ses interlocuteurs en cas de succés.

Tsipras ne «cède pas» face aux créanciers

Loin d’être «sous pression», comme certains commentateurs feigent de le croire, il montre qu’il ne «cède pas», comme il l’a répété vendredi, malgré des mois de négociations laborieuses pour permettre à la Grèce d’obtenir la dernière tranche du prêt avant l’échance le 30 juin du memorandum conclu entre les créanciers et les précédents gouvernements grecs. Ce qui a visiblement scandalisé la partie grecque, c’est de se retrouver mercredi soir face à des propositions de Bruxelles et du FMI qui «n’ont pas tenu compte des discussions précédentes» et persistent à demander à un parti élu sur un programme anti-austérité de...poursuivre l’austérité, en continuant notamment à frapper les plus modestes.

Les créanciers pensaient avoir une arme : cette fameuse tranche des 7,2 milliars d’euros dont la Grèce privée de tout financement extérieur depuis l’été dernier, a de fait terriblement besoin pour éviter la faillite. Mais sans jamais céder sur l’essentiel, Tsipras en appelle désormais au peuple grec à travers ses députés. Et insiste : «Nous n’avons pas besoin d’un accord mais d’une solution durable pour sortir du cercle vicieux de l’endettement» et pour «fermer le cycle de la crise ouvert en 2008 ». Lequel concerne non seulement la Grèce mais toute l’Europe.

Le cas grec, un «enjeu ethique pour l’Europe»

Au fond, le Premier Ministre est convaincu que ni l’Europe ni l’économie mondiale n’ont intérêt à un défaut de la Grèce : «Plus il sera clair, que la question grecque n’est pas isolée mais implique toute l’Europe et concerne l’économie mondiale, plus nous auront de chances de voir nos partenaires prendre en compte [cette réalité, ndlr]» a-t-il martelé, se déclarant d’ailleurs optimiste sur le fait «qu’une solution est proche».

A condition que les créanciers changent de logiciel et cessent cet «étranglement économique de la Grèce qui n’est pas seulement une question juridique mais un enjeu ethique pour l’Europe» a-t-il expliqué en substance, appellant l’Europe a «travailler pour une solution et non pour soumettre et humilier un peuple » .

«Car alors qu’ils sachent que c’est le contraire qui va se produire» a-t-il ajouté sous un tonnerre d’applaudissements. Après avoir réussi à reporter la tranche de remboursement due ce vendredi au FMI - en se fondant sur une obscure clause du régelement de l’institution miraculeusement dénichée par les Grecs - Tsipras déjoue une fois de plus tous les pronostics et place la balle dans le camp de ses interlocuteurs.

«Le peuple grec peut être fier et rassurer car nos efforts pour lui rendre sa dignité vont porter leurs fruits» a-t-il conclu en substance après avoir appelé les députés à se prononcer «avec un sentiment patriotique et le cœur sur la main». Quelques heures auparavant, Yanis Varoufakis, son Ministre des Finances, avait demandé a rencontré mardi son homologue allemand, Wolfgang Shauble, et avait invité Angela Merkel «à venir en grèce adresser un message d’espoir au peuple grec». Pour l’instant Berlin n’a pas réagi...

Source

_________________
« Si la connaissance crée parfois des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui permet de les résoudre. » (Isaac Asimov)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 05 Juin 2015 21:18 
Hors-ligne

Inscrit le: 19 Sep 2012 19:13
Messages: 3959
Localisation: Paris
ça ressemble de plus en plus à une guerre de tranchées


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 05 Juin 2015 21:24 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 06 Juil 2011 14:17
Messages: 8763
Localisation: Portugal
En confirmation de ce que disait Dantec ci-dessus :

Greek Banks On Verge Of Total Collapse: Bank Run Surges "Massively" As Depositors Yank €700 Million Today Alone
06/05/2015

While the Greek government believes it may have won the battle, if not the war with Europe, the reality is that every additional day in which Athens does not have a funding backstop, be it the ECB (or the BRIC bank), is a day which brings the local banking system to total collapse.

As a reminder, Greek banks already depends on the ECB for some €80.7 billion in Emergency Liquidity Assistance which was about 60% of total deposits in the Greek financial system as of April 30. In other words, they are woefully insolvent and only the day to day generosity of the ECB prevents a roughly 40% forced "bail in" deposit haircut a la Cyprus.

The problem is that a Greek deposit number as of a month and a half ago is hopefully inaccurate. It is also the biggest problem for Greece, which has been desperate to prevent an all out panic among those who still have money in the banking system. Things got dangerously close to the edge last Friday (as noted before) when things for Greece suddenly looked very bleak ahead of this week's IMF payment and politicians were forced to turn on the Hope Theory to the max, promising a deal with Europe had never been closer.

It wasn't, and instead Greece admitted its sovereign coffers are totally empty this week when it "bundled" its modest €345 million payment to the IMF along with others, for a lump €1.5 billion payment, which may well never happen.

And the bigger problem for Greece is that after testing yesterday the faith and resolve of its depositors (not to mention the Troika, aka the Creditors) and found lacking, said depositors no longer believe in the full faith (ignore credit) of the Greek banking system.It may have been the Greek government's final test.

Because accoring to banking sources cited by Intelligent News, things today went from bad to horrible for Greek banks, when Greeks "responded with massive outflows to the Greece's government decision to bundle the four tranches to IMF into one by the end of the June." According to banking sources, the net outflows sharply increased on Friday and the available liquidity of the domestic banking system reduced at very low and dangerous levels.

The same sources estimate the outflows on Friday around 700 million Euros from 272 million Euros on Thursday. The available emergency liquidity assistance (ELA) for the Greek banks is estimated around 800 million Euros. In addition, the outstanding amount of the total deposits of the private sector (households and corporations) has declined under 130 billion Euros or lower than the levels at early 2004.The total net outflows in the last 7 business days are estimated 3.4 billion Euros threatening the stability of the Greek banks. This means 2.5% of all Greek deposits were pulled in just the past 5 days! Indicatively, this is the same as if US depositors had yanked $280 billion from US banks (where total deposits amount to about $10.7 trillion)

As further reported, the Bank of Greece is set to examine on Monday if Greece will urgently ask additional ELA. However, since one of the main conditions by the ECB to keep providing ELA to Greece is for its banks to be "solvent" (a condition which is only possible thanks to the ECB), one wonders at what point the Troika, whose clear intention it has been from day one to cause the Greek bank run in the process leading to the fall of the Tsipras government, will say "no more."

For those interested, according to IN, the deposit (out)flows in the last 7 business days are as follows:

Image

Finally, for those who missed it, here is the first hand account of the Greek bank run from precisely a week ago as retold by ZH contributor Tom Winnifrith:

Witnessing the great bank run first hand as I deposit money in Greece

Jim Mellon says that the Greeks should build a statue in my honour as on Friday I opened a bank account in Greece and made a deposit. Okay it was only 10 Euro, I need to put in another 3,990 Euro to get my residency papers so I can buy a car, a bike and a gun, but it was a start. But the scenes at the National Bank in Kalamata were of chaos, you could smell the panic and they were being replicated at banks across Greece.

For tomorrow is a Bank Holiday here and if you are going to default on your debts/ switch from Euros to New Drachmas a bank holiday weekend is the best time to do it. And with debt repayments that cannot be met due on June 5 (next Friday) Greece is clearly in the merde. If it defaults all its banks go bust.

But I had to open an account and make a deposit. Outside the bank in the main street of Kalamata there are two ATMs. The lines at both were ten deep when I arrived and when I left an hour later. Inside I was directed to the two desks marked "Deposit". You go there to put in money, to open an account or if you are so senile that you cannot do basic admin of your account without assistance. As such it was me depositing cash and four octogenerians who had not got a clue about anything. Actually I lie. These folks may have been gaga but they were not so gaga that they were actually going to deposit cash, I was the sole depositer.

Friday was also the day when pensions are paid into bank accounts. On the Wednesday and Thursday it was reported that Greeks withdrew 800 million Euro from checking accounts. Friday's number will dwarf that. Whe you go to a Greek bank you pull off a ticket and wait for your number to be called. The hall in my bank contains about 60 seats all of which were filled. There were folks standing behind the seats and in fact throughout the hall, all wanting to get their cash out before the bank closed at 2 PM.

At the side of the room, shielded by a glass screen sat a man behind a big desk. He tapped away at his screen and made phone calls. Ocassionally folks wandered over, shook papers in his face and harangued him having got no joy elsewhere. So I guess he was the bank manager. I rather expected him to end one phone call and stand up to say "That was Athens - all the money has gone, its game over folks." But he didn't. He may well do so at some stage soon.

Eventually I got the the front of my five person queue of the senile and opened my account. Passport, tax number, phone number all in order. I handed over a 10 Euro note and the polite - if somewhat stressed - young man gave me about ten pieces of paper to sign and stamped my passbook. I have done my bit for Greece and have given it 10 Euro which I will lose one way or another in due course. So Jim - time to lobby for that statue.

The Government did not put up a default notice on Friday as I half expected. The can kicking goes on. The ATMs will be emptied this weekend and on Tuesday and in the run up to a potential default day next Friday the banks will be packed again with folks taking out whatever money they can.

It is not just the bank coffers that are being emptied. To get to The Greek Hovel where I sit now from my local village of Kambos is a two mile drive. On my side of the valley there is some concrete track but it is mainly a mud road. On the other side of the valley there is a deserted monastery so to honour the Church - even if there are no actual monks there - a concrete road was built in the good times. By last summer it was more pothole than road.

By law, since I have water and electricity, I can demand that the road be mended and so last summer I went to the Kambos town hall (4 full time staff serving a population of 536) and did just that. They said "the steam roller is broken and we have no money but will try to do it in the Autumn." They did not.

But last week a gang of men appeared and the road is now pothole free, indeed in some places we have a whole new concrete surface. And as I head towards Kalamta there are extensive road mending programmes. At Kitries, the village has found money to renovate its beach front. It is a hive of activity across the Mani.

Quite simply each little municipality is spending every cent it has as fast as it can. The Greek State asked all the town halls to hand over spare cash a few weeks ago to help with the debt repayment. The town halls know that next time it will not be a request but an order. But by then all the money they had hoarded will have been spent. That is Greekeconomics for you.

Everyone knows that something has to give and that it will probanly happen this summer. The signs are everywhere

Source

_________________
« Si la connaissance crée parfois des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui permet de les résoudre. » (Isaac Asimov)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 05 Juin 2015 21:25 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 25 Aoû 2012 11:12
Messages: 2380
picsou a écrit:
ça ressemble de plus en plus à une guerre de tranchées


un numéro de duettistes


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 06 Juin 2015 12:38 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 06 Juil 2011 14:17
Messages: 8763
Localisation: Portugal
À qui la Grèce doit rembourser ses 284 milliards d'euros de dette ?
Par Marine Rabreau - 06/06/2015

Le plus gros détenteur de la dette grecque est le FESF: le Fonds européen de stabilité financière. Combien doit la Grèce ? À qui ? Quand devra-t-elle rembourser ? Revue de détail de la dette grecque et de ses échéances qui courent jusqu'en... 2054 !

La Grèce a utilisé sa dernière cartouche pour repousser les remboursements qu'elle devait payer au FMI courant juin. Elle a demandé au FMI de regrouper ses quatre échéances de juin et de les régler d'un coup le 30 juin. Ce que le FMI a platement accepté, car son règlement lui permet. Mais après, c'est fini: il n'y aura plus d'astuces ou d'excuses possibles. Il faudra qu'un accord accouche entre la Grèce et tous ses créanciers. Car sans accord, pas d'argent (la Grèce attend le versement d'une tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros bloquée depuis l'été). Et sans argent, pas de remboursement possible le 30 juin. Car la Grèce n'a plus d'argent dans ses caisses.

Outre cette échéance cruciale du 30 juin, la Grèce devra rembourser encore... 284 milliards d'euros! Mais cette somme astronomique, qui représente encore un peu moins de 160% de son PIB (le PIB du pays à fin 2014 était de 179 milliards d'euros), sera remboursée sur des centaines d'échéances pendant 40 ans. Jusqu'en 2054, précisément.

Image

Il n'y a pas que le FMI à qui la Grèce doit rembourser de l'argent. Sur les 284 milliards d'euros de dette, le Fonds n'en détient plus que 24 milliards d'euros (selon le taux de change de l'euro contre les DTS, les droits de tirage spéciaux - une sorte de monnaie créée par le FMI - qui était, au 4 juin de 1,25 euro). La Grèce a des échéances à respecter avec le FMI jusqu'en 2024.

La BCE (Banque centrale européenne), elle, détient 27 milliards d'euros de dette grecque, soit un peu moins de 10%. Que la Grèce devra rembourser entre 2015 et 2037.

En réalité, le plus gros détenteur de la dette grecque est le FESF: le Fonds européen de stabilité financière. Plus communément appelé le Fonds de secours européen, le FESF a été créé en mai 2010, au début de la folle crise de la dette en zone euro, pour aider financièrement un État de la zone euro en difficulté. Le FESF a donc aidé la Grèce à hauteur de 131 milliards d'euros, avec des remboursements qui s'étalent de 2023 à 2054.

Les autres États membres de la zone euro sont également créanciers de la dette grecque. Non seulement directement, via des prêts bilatéraux, à hauteur de 53 milliards d'euros (dont la répartition par pays est détaillée dans l'infographie ci-dessus). Mais aussi via le FESF. Car le FESF est garanti par les États membres, selon des montants qui dépendent de leur participation au capital de la BCE. Du coup, via le FESF, l'Allemagne garantit pour 41,3 milliards d'euros de dette grecque. Pour la France, c'est 31 milliards.

En tout l'Allemagne est ainsi exposée à hauteur de 56,5 milliards d'euros et la France, à 42,4 milliards. Soit plus de 600 euros par Français.

Source

_________________
« Si la connaissance crée parfois des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui permet de les résoudre. » (Isaac Asimov)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 06 Juin 2015 12:58 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 04 Sep 2010 14:35
Messages: 8255
Un constat: Les Norvégiens n'ont pas mis un seul radis là-dedans. A première vue... 8-)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 06 Juin 2015 14:13 
Hors-ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 18 Oct 2008 12:52
Messages: 17855
Localisation: Alsace
Sans oublier les 80 milliards du programme ELA qui (il me semble) ne proviennent pas du FESF (à vérifier).

_________________
Méfiez-vous, on n'est jamais à l'abri de devenir riche.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 07 Juin 2015 07:28 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 06 Juil 2011 14:17
Messages: 8763
Localisation: Portugal
Par son attitude inflexible, le but recherché de la Commission Européene ne serait-il pas de renverser ce gouvernement grec rebelle, mais démocratiquement élu, qui refuse de se soumettre à la politique dictatoriale d'une clique de technocrates non-élus au service de lobbies financiers et industriels ?

Dette grecque : Juncker refuse un entretien avec Tsipras
Par Le Figaro.fr avec AFP - 06/06/2015

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a refusé de s'entretenir samedi par téléphone avec le premier ministre grec Alexis Tsipras, en constatant l'absence de nouveaux développements dans les négociations sur la dette d'Athènes, a déclaré un responsable de la CE.

"Le premier ministre grec a demandé un entretien téléphonique à 11 heures mais Juncker a décliné parce qu'il n'y a pas de progrès dans les discussions et que les propositions que la partie grecque avait promis, mercredi soir, de fournir jeudi ne sont pas parvenues", a dit cette source. "Il n'y a pas de nouveaux développements, il n'y a donc rien à discuter", a-t-il ajouté.

Tsipras, un moment attendu vendredi à Bruxelles, ne s'y est finalement pas rendu. Selon une source diplomatique européenne, le premier ministre grec se rendra mardi dans la capitale belge avant un sommet UE-Amérique latine.

"C'est en partie du théâtre"

Devant le Parlement grec, le chef de file du parti de gauche Syriza a déclaré vendredi que son gouvernement ne pouvait accepter les propositions "absurdes" et "irréalistes" qui lui ont été présentées cette semaine par les créanciers de la Grèce (CE, BCE et FMI) et a dit vouloir croire à leur retrait.

Alexis Tsipras a néanmoins estimé qu'en dépit de ce qu'il a qualifié de "recul dans les négociations", Athènes, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) étaient "plus proches que jamais d'un accord". Ce à condition que la proposition "réaliste" de son gouvernement, qui répond selon lui aux attentes des créanciers, soit prise en considération.

"Nous savons que c'est en partie du théâtre, mais nous ne sommes pas obligés de jouer un rôle dans chaque scène du drame", a commenté le responsable européen.

Source

_________________
« Si la connaissance crée parfois des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui permet de les résoudre. » (Isaac Asimov)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 08 Juin 2015 08:43 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 06 Juil 2011 14:17
Messages: 8763
Localisation: Portugal
La Grèce joue avec les nerfs de ses créanciers
Le gouvernement, qui a ajourné un remboursement au FMI, juge les conditions d'un accord irréalistes
Par Antoine Duroyon le 08/06/2015 pour L'AGEFI

Le Premier ministre gec Alexis Tsipras a jugé vendredi les conditions requises pour un déblocage des fonds d'aide «manifestement irréalistes». Le chef du gouvernement a évoqué une «surprise désagréable», espérant voir dans les demandes de ses créanciers une «mauvaise tactique de négociations». Ces propos tenus devant les députés grecs illustrent la tension croissante entre les deux camps, alors que la Grèce a elle-même notifié jeudi au FMI le report à la fin juin d'un remboursement de 300 millions d'euros.

Athènes a décidé de combiner en une seule échéance payable le 30 juin ses quatre remboursements prévues ce mois ci, soit 1,6 milliard d'euros au total. Une manoeuvre autorisée par le FMI mais rarement utilisée qui montre que le gouvernement grec n'hésite pas à faire monter la pression. Avant de se retrouver dimanche dans les Alpes bavaroises pour un sommet du G7, François Hollande et Angela Merkel ont eu un entretien téléphonique samedi soir avec Alexis Tsipras. Ils sont convenus de se retrouver mercredi à Bruxelles en marge du sommet UE-CELAC.

Dans la journée de dimanche, le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis est monté en première ligne pour affirmer que la dernière proposition des créanciers ne ferait qu'exacerber la situation économique difficile de la Grèce. «Nous ne signerons pas un accord qui prolonge cette crise qui s'auto-alimente depuis les cinq dernières années», a-t-il déclaré au journal Proto Thema, appelant les créancier à envisager plutôt un allègement de la dette. Les responsables grecs militent également pour une protection des retraites et des salaires et des objectifs d'excédent primaires plus faibles.

Selon un responsable grec, cité par Bloomberg, un plan alternatif élaboré par Athènes reste sur la table et attend toujours un retour. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a toutefois indiqué dimanche qu'il n'avait pas encore pu en prendre connaissance, ce qui l'a conduit à refuser un entretien téléphonique avec Alexis Tsipras samedi. Il prévoit lui aussi de rencontrer le chef du gouvernement grec mercredi à Bruxelles.

En France, le ministre des Finances a tenté dimanche de désamorcer la situation. «Personne n'a jamais, du côté des institutions et encore moins du côté des pays, considéré que c'était du tout ou rien, que c'étaient des ultimatums, à aucun moment on n'a été dans cette situation-là. Ce n'est le cas ni d'un côté ni de l'autre», a assuré Michel Sapin à Reuters. Le ministre a reconnu que la question des retraites, dont les créanciers veulent réduire la charge, constituait un point d'achoppement. Il a toutefois estimé que les arguments du côté grec «ne sont pas sans légitimité». «Après, ils peuvent faire des propositions différentes pour essayer d'apporter le même équilibre économique global», a ajouté Michel Sapin.

Pour les économistes de RBS, Alexis Tsipras a davantage intérêt à conclure un accord avec ses créanciers qu'à se diriger vers de nouvelles élections. Selon un sondage publié vendredi par le site newsit.gr, la moitié des Grecs interrogés estime d'ailleurs que le gouvernement doit renoncer à ses fameuses «lignes rouges» (sur le marché du travail et les retraites) si les créanciers ne les acceptent pas, afin d'arracher un accord.

Source

_________________
« Si la connaissance crée parfois des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui permet de les résoudre. » (Isaac Asimov)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 08 Juin 2015 09:35 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 21 Oct 2008 11:26
Messages: 3035
La Grèce déterminée à rejeter les propositions de l'UE
© reuters
"C'était un geste agressif destiné à terroriser le gouvernement (...) sans comprendre que ce gouvernement grec ne peut pas être terrorisé", a lancé Yanis Varoufakis au quotidien Proto Thema. La Commission européenne a présenté au cours de la semaine écoulée à Athènes un document de cinq pages de mesures d'économies comportant notamment une hausse de la TVA, et des coupes dans les salaires et pensions des fonctionnaires. Le Premier ministre, Alexis Tsipras, avait déjà qualifié vendredi les propositions européennes d'"absurdes" et avait expliqué qu'Athènes n'accepterait pas un accord qui n'incluerait pas une restructuration de la dette abyssale du pays. "Le document présenté au Premier ministre est à la limite de l'insulte", a ajouté M. Varoufakis. "Nous avons besoin de réformes, de restructuration de la dette et d'investissement (...) si nous n'avons pas les trois ensemble nous ne signerons pas", a averti le ministre des Finances. Athènes a reporté le remboursement de 300 millions d'euros dus la semaine dernière au FMI et décidé de verser les quatre échéances restantes en une seule fois à la fin du mois. Il lui faut donc trouver 1,6 milliard d'euros en trois semaines, ce qui doit passer par un accord avec ses créanciers: UE et FMI. Si la Grèce ne peut honorer ces paiements avant le 30 juin, elle sera en défaut de paiement, avec la menace d'une sortie de la zone euro. (EXT, POL, FEJ, fr)
http://www.levif.be/actualite/internati ... F06%2F2015


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages depuis:  Trier par  
Publier un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez rédiger ou éditer aucun message.  [ 1942 messages ]  Aller à la page Précédent  1 ... 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162 ... 195  Suivant

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 85 invités


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Sauter vers:  
Powered by phpBB2007 phpBB Group
Translated by phpBB.fr © 2007, 2008 phpBB.fr



.*.
*

.*.