Dans une monnaie "fondante", si j'ai bien compris, on fixe à l'avance la masse monétaire future, quel que soit le volume de production disponible, alors qu'avec une monnaie classique, on constate l'inflation a posteriori.
Evidemment, comme on se retrouve avec une monnaie qui sera dépréciée de façon intentionnelle, on est contraint de tout claquer, ce qui entraine mécaniquement une vitesse de circulation gigantesque... L'autre option est d'épargner en changeant cette monnaie fondante par de la vraie monnaie qui ne se dévalue pas et/ou qui ne s'imprime pas.
Si on suppose que cette relation est vraie:
MV = PT (Avec M = stock de monnaie en circulation, P = niveau des prix, V = vitesse de circulation de la monnaie et T = volume des transactions).
On aura les variables M et V qui vont grimper en flèche. S'il n'y a pas dans les mêmes proportions un volume croissant de produits/services disponibles (c'est à dire de la crouâââssance), on assistera normalement à une inflation des prix qui va s'auto-amplifier jusqu'à destruction totale de la monnaie.
Il est possible que ce système de monnaie "fondante" ait contribué à une diminution du chômage à l'époque, dans la mesure où les gens payés à la fin du mois l'étaient certainement dans une monnaie totalement dévaluée. Il serait intéressant de voir l'évolution du pouvoir d'achat réel des personnes payées avec cette monnaie "fondante". L'article n'en parle pas, donc, c'est sans doute... qu'il ne faut pas en parler...
Le fond du problème est toujours le même: la richesse ne vient pas de la monnaie en soi, mais de l'augmentation des biens et des services, et qui dépend d'une variable totalement inconnue des économistes, des idéologues de tout poil, des monétaristes, des politiques, et qui s'appelle... l'énergie disponible, qui est le facteur au premier ordre permettant de justifier de façon globale la croissance de la productivité.