L'agence de notation Moody's a dégradé mardi la note du Portugal, l'abaissant de "Aa2" à "A1".
Cet abaissement reflète les inquiétudes internationales sur la capacité du pays membre de la zone euro à s'acquitter de ses dettes.

Aa2 ? A1 ? C'est quoi ces notes, sérieux, y peuvent pas noter sur 20 comme tout le monde ? C'est trop simple ?

Pour la peine, je baisse mon appréciation de Moody's. Elle passe de Ѭ à இ, et je ne reviendrai pas sur ma décision. J'espère que ça va les calmer. Et encore je suis gentil, ça mérite un о҈ et un mot dans le carnet.

Trouvé sur Wiki:

ah ! typiquement un con qui pour une fois sort un truc intelligent :
Trichet VS agences :
http://fr.news.yahoo.com/73/20100713/tb ... 12d06.html

reste plus que l'agence de notation chinoise attribue au Portugal une triple AAA bien fournie, et le spectacle va être hilarant

J exagère peut être un peu sur ce coup-ci, mais c'est dans les tuyaux. On verra alors la réaction des pundits de WS...

Entendu sur BFM il y a quelques minutes: "La note du Portugal a été degradée ? et bien les marches s'en foutent !".
En effet, la bourse en france ET aux US semble bien orientée, meme si je me demande si la remontee de l'or de 1200 a 1215 est peut etre due a cette nouvelle ?
Que peut-on en attendre a moyen terme ? Une remontée de l'Euro face au Dollar ?

Casser le thermomètre n'a jamais guéri personne...

La dégradation n'a aucun impact car les agences de notations ont un train de retard par rapport aux marchés. Ça fait belle lurette que le Portugal traite à un niveau de spread correspondant à un rating inférieur à ce qu'il est officiellement.

La dernière dégradation de la Grèce a eu un impact car elle a eu pour conséquence sa sortie des indices obligataires EuroMTS dont les composants doivent avoir un rating > BBB. Les fonds qui trackent ces indices ont donc mécaniquement été obligé de vendre.

Critiquer les agences de notation relève de la même logique que dénoncer les traders -> La nécessité de désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire. Au moyenne age, c'étaient les sorcières et les chats noirs qui étaient responsablent des mauvaises récoltes ou des maladies inexpliquables.

On reproche aujourd'hui aux agences de s'être trompées sur le rating des titrisations. Les modèles statistiques étaient tout simplement basés sur un historique de données de plusieurs dizaines d'années qui a volé en éclat à partir de 2007. C'est comme si une mariée portait plainte contre météo France parcequ'ils n'ont pas su prévoir un an avant qu'il allait pleuvoir le 12 aout 2010. En fait le responsable de la crise c'est cet enfoiré de Thomas Bayes

Les agences sont payées pour faire un boulot que non seulement elles n'ont pas fait mais en plus elles ont ruiné des millions de gens et donné de fausses informations.

Si les produits en subprime étaient trop complexes, il ne fallait pas les noter plutôt que de dire nimporte quoi.

Si je vais voir mon médecin pour une fracture de la jambe et qu'il me dit que tout va bien ou qu'il faut prendre de l'homéopathie, je ne vois pas en quoi cela justifie 10 ans d'étude ni le prix de la consultation ni le monopole de situation de la profession ( et je ne critique pas le système de santé Français qui est très performant d'un point de vue médical, c'est juste pour donner une image ).

Les agences de notation se sont trompées gravement et sont complices d'un énorme krach financier, elles devraient subir une grosse amende voire plus ou du moins qu'on leur retire leurs prérogatives exorbitantes.

C'est d'ailleurs étonnant de la part des petits porteurs et autres pensionnés us ruinés, dans un pays pourtant à l'affut de loups à exiber et rincer, qu'elles n'aient pas subi de class action massives pour fausses informations.

Dans un même genre pour faire une analogie maritime, les sociétés de classification (comme Veritas)qui donnent leur feu vert pour tel ou tel navire sont bien responsables en cas de naufrages dû à une faiblesse de coque non vue.....

Les agences utilisent des modèles statistiques -> Une notation AAA ne veut pas dire que l'émetteur ne fera pas défaut mais que le risque qu'il fasse défaut est très faible (mais non nul).

Dans les modèles sont intégrés des hypothèses de taux de défaillance sur des portefeuilles de prêts.

De beaux dessins valent mieux qu'un long discours :

Le premier graph est le taux de défaut sur les prêts immobiliers des banques commerciales américaines de 1991 à 2006 (pic à 3.25% lors de la crise immobilière du début des années 90)

Le deuxième graph est le même de 1991 à aujourd'hui.